Electrification des pontons à paquebots fluviaux
Quai des chartrons à Bordeaux
Les données mentionnées proviennent de la base de données CEPEM (caractérisation des épisodes de pollution et évaluation des mesures mises en place) produite par Santé publique France (date de mise à disposition : dans les 15 jours après la signature de la convention) sur financement de l’ADEME (convention n°1862C0011) dans le cadre du programme PRIMEQUAL.
Les conditions de réutilisation des données de cette base sont soumises à la mention obligatoire de cette source en respect de la licence présente sur le site ci- joint.
Lien vers l'outil cartographique Santé Publique France : https://dataviz.santepubliquefrance.fr/cepem/
Description/objectifs
Cette mesure consiste à offrir une alternative énergétique aux générateurs diesel des paquebots fluviaux à quai et la remplacer par un branchement électrique.
L'objectif est assez simple : zéro émission ou réduction de 100 % des émissions de gaz de combustion des paquebots fluviaux à quai.
- Le volet technique a été l'étape la plus complexe à franchir, grâce un travail d'ingénierie poussée de la part de notre partenaire ENEDIS. L'enjeux fût de disposer d'une solution de raccordement stable et compatible avec le régime de neutre des paquebots fluviaux.
- La seconde étape est budgétaire, le projet consiste en l'équipement de 4 pontons :
- Le ponton Albert Londres a été raccordé en février 2020 pour un budget de 700 000 €/TTC, reste 3 pontons à connecter :
- Ariane est en cours pour un montant de 1 500 000 €/TTC, livraison mars 2022.
- Reste les pontons Jefferson et La Fayette à raccorder, en 2023 et 2024, pour un montant de global de 3 000 000 €/TTC.
Les finances des collectivités sont tendues, et Bordeaux Métropole n'échappe pas à cette tendance, le financement des deux derniers pontons n'est pas acquis, la capacité de financement est donc clairement un levier d'action de la mesure.
- Le dernier levier est réglementaire : un tel raccordement électrique nécessite la construction de trois volumineux transformateurs sur des quais de bordeaux qui ont été transformés en promenade dans les années 2000. Par ailleurs, le secteur est classé UNESCO, ce qui implique une intégration de ces équipements sans troubler l'esthétique de la ville.
Le choix a donc été fait de faire disparaître ces transformateurs sous terre, ce qui nous a conduit à nous heurter à une autre réglementation : celle du plan de prévention des risques d'inondation, compte tenu de l'immédiate proximité du fleuve Garonne.
Communication de la mesure plus détaillée via ce site.
Résultats attendus ou observés
Pour le raccordement du ponton Albert Londres, la mesure a permis à deux bateaux d'être raccordés à l'électricité dès février 2020.
Pour l'année 2020, la mesure s'est traduite par la non combustion de 200 000 litres de gazole conventionnel.
Nous attendons de nouvelles campagnes de mesures des polluants ATMO pour constater la baisse des émissions.
Facteurs de réussite
- Thème de la "qualité de l'air extérieur" considéré comme une priorité politique
- Construire et réaliser le projet avec un fort soutien de la direction de l'institution
- Effort en moyens budgétaires
- Mobilisation forte de moyens humains
- Ressources règlementaires favorables à l'action
Rattachement du projet à un plan/programme
Générale
- Mesures atmosphériques
- Calculs des émission évitées grâce à le mesure
- Sur 2020, ont été évités l'émission de 60 tonnes de CO2
Le pilotage a été assuré par Bordeaux Métropole et la mise en œuvre par ENEDIS en co-maîtrise d'ouvrage.